Statistiques ethniques : un nouvel outil au service de la diversité
Que l’on en a, de la difficulté ! Aujourd’hui, lorsqu’un organisme, un cabinet ou un institut souhaite connaître la proportion de maghrébins, de noirs ou d’asiatiques dans une population, on
lui répond que cela n’est pas possible, au nom de la lutte contre les discriminations, etc.
Pourtant, la statistique est utilisée dans toutes les composantes et tous
les domaines d’études, sans tabou. En biologie, en économie ou en marketing, tout se joue à coups de chiffres, car ces derniers constituent un outil indispensable pour déterminer les
améliorations possibles ou encore les orientations qui sont à prendre, afin de toujours mieux parfaire les décisions.
Ici, cela ne serait pas possible… Le statisticien que je suis le
déplore…
Yazid Sabeg, Commissaire à la Diversité, a proposé il y a quelques semaines
l’instauration de ces fameuses statistiques ethniques. Grand mal lui en a pris ! Un tollé général s’est soulevé avec, en tête de la contestation, la secrétaire d’Etat à la Politique de la
Ville, Fadela Amara.
Ce serait presque à croire qu’on cherche à nous cacher des choses ! Ne
veut-on pas aller vers plus de diversité ? Ne veut-on pas aller vers plus d’égalité ? Les discours sont beaux, mais un peu de courage, comme l’autorisation des statistiques ethniques,
est nécessaire.
Je prendrai pour simple exemple l’établissement des statistiques ethniques
dans le domaine de la délinquance. Ne serait-ce pas là une arme politique forte qui permettrait (enfin !) de démontrer qu’ « étrangers » ne rime pas forcément avec
« insécurité » ?